William Shinkman – Un artiste des échecs

William Shinkman – Un artiste des échecs

Après la publication de deux problèmes d’échecs composés par Sam Loyd et Eugene Cook sur notre site, voici un pur chef-d’œuvre créé par William Shinkman, un autre grand compositeur américain de problèmes d’échecs. Il est d’ailleurs considéré comme le successeur de Sam Loyd, dont il était l’ami.

La longue carrière de William Shinkman

William Anthony Shinkman est né le 25 décembre 1847 à Reichenberg, dans le royaume de Bohême. Il émigra aux États-Unis à l’âge de six ans et fut naturalisé américain. Il a exercé la profession d’agent d’assurance, mais en 1893, il fut élu greffier municipal de GrandRapids. La musique était un autre de ses passe-temps.

Il apprit à jouer aux échecs à seize ans et devint rapidement un fort joueur. Il se distingua particulièrement dans les parties d’échecs par correspondance et joua également sans difficultés des parties à l’aveugle.

Le magicien de Grand Rapids

La seconde moitié du dix-neuvième siècle était alors, aux États-Unis, l’âge d’or des problèmes d’échecs. La plupart des journaux et magazines américains publiaient des articles consacrés aux échecs, qui comportaient souvent un problème. Et il était fréquent, qu’en plus des concours de résolution de problèmes, il y ait aussi des concours de composition de problèmes !
En 1870, à l’âge de 23 ans, William Shinkman publia ses premiers problèmes d’échecs. Très rapidement, de nombreuses récompenses lui ont apporté une grande notoriété. En septembre 1871, trois premiers prix dans les concours organisés par le Dubuque Chess Journal lui ont été décernés. En 1876, il décrocha un premier prix dans le Lebanon Herald Tourney et, dans la même année, deux premiers prix dans le Free Press Tourney de Detroit. Il a dès lors été reconnu dans le monde entier comme l’un des plus grands compositeurs de problèmes d’échecs. Il fut surnommé « le magicien de Grand Rapids ». Il obtint ainsi des récompenses jusqu’en 1926, preuve incontestable de la longévité de sa carrière et de la reconnaissance de son l’habileté et de son imagination pour cet art. Maxwell Bukofzer a déclaré que William Shinkman était « le Beethoven de l’art des problèmes ».

Un compositeur prolifique

Sam Loyd (1841-1911), un autre problémiste américain célèbre à son époque et figure dominante dans le monde des échecs, a apprécié et encouragé son jeune ami Shinkman. Mais les plus beaux problèmes de Loyd ont été en grande partie composés dans les années 1856-1860. Ce dernier a ensuite publié relativement peu de problèmes après 1868. Alors qu’à partir de 1870, Shinkman a été continuellement actif durant près de six décennies, de sorte qu’il a dépassé de quatre ou cinq fois la production totale de Sam Lloyd.
Et s’il n’avait pas tout à fait le même sens du spectacle que Sam Loyd, il avait en revanche plus de patience et de persévérance. Il a composé et publié plus de 3500 problèmes d’échecs, en couvrant une grande variété de thèmes, allant des exercices de mat en deux coups jusqu’à des problèmes de mat en plus de cent coups, des énigmes, des mats aidés, etc.

Il est décédé à l’âge de 86 ans, le 25 mai 1933, à Grand Rapids, ville située dans l’État du Michigan aux États-Unis, après avoir souffert d’une longue maladie.

L’histoire complète de la carrière de William Shinkman est racontée par son neveu Otto Wurzburg, également problémiste réputé, dans le livre publié en 1929, The Golden Argosy. Il y présente plus de 600 problèmes d’échecs composés par son oncle.

Le problème

Ce problème a été publié en 1929.

Les Blancs peuvent-ils éviter la défaite ?

Les Blancs ont le trait.

À vous de jouer !


Les autres problèmes publiés sur notre site


La solution

La position des Blancs est pour le moins délicate ! La Tour en g2 est clouée, Le Cavalier en a1 semble mal placé et le Roi blanc est cerné par les pièces adverses. Les Noirs ont un avantage matériel considérable. Les Blancs peuvent-ils éviter la défaite ?

Le Roi blanc pourrait bien capturer le Cavalier en jouant 1.Rxe6, mais les Noirs s’empareraient aussitôt de la Tour 1…Dxg2 et la situation semble désespérée pour les Blancs. Car 2.Ta8+ Rc7 3.Ce8+ Rc6 ne donne rien car le Roi noir arrive à s’échapper.

Que faire alors ?

Chercher les coups forcés

1.Ta8+! Rc7 (coup forcé)

2.Ce8+ Rd7 (coup forcé)

3.Cf6+
Le Roi noir a maintenant le choix entre deux coups :
– 3…Rc7
Dans ce cas, les Blancs rejouent 4.Ce8+ Rd7 5.Cf6+ et si 5…Rc7, les Blancs peuvent obtenir la nulle car en rejouant 6.Ce8+, la même position apparaîtrait pour la troisième fois sur l’échiquier (½-½) (voir le rappel de la règle de la triple répétition de la position à la fin de l’article). Donc, si les Noirs ne veulent pas concéder la nulle, ils jouent 5…Re7 et on retrouve la ligne principale avec deux coups de retard :
ou :
– 3…Re7

4.Cg8+
Le Roi noir a de nouveau le choix entre deux coups :
– 4…Rd7
Mais ce retour en arrière permet une nouvelle fois aux Blancs d’espérer une triple répétition de la position car après 5.Cf6+ Re7 6.Cg8+ et si 6…Rd7, les Blancs peuvent obtenir la nulle car en rejouant 7.Cf6+, la même position apparaîtrait pour la troisième fois sur l’échiquier (½-½). Donc, si les Noirs ne veulent pas concéder la nulle, ils jouent 6…Rf7 et on retrouve la ligne principale avec deux coups de retard :
ou :
– 4…Rf7

5.Ch6+
Le Roi noir a encore le choix entre deux coups :
– 5…Re7 et comme à chaque retour en arrière du Roi, les Blancs reproduisent l’échec du coup précédent en jouant 6.Cg8+ avec leur Cavalier en espérant obtenir une triple répétition de la position. Et si les Noirs ne veulent pas concéder la nulle, ils jouent la ligne principale avec deux coups de retard, soit :
ou :
– 5…Rf6

6.Cg8+! (Attention ! Après 6.Cg4+?? Re7, les Blancs ne peuvent plus donner d’échec au Roi noir et perdent l’initiative !)
6…Rf5
(Si 6…Rf7 7.Ch6+ et les Noirs jouent la ligne principale avec deux coups de retard s’ils ne veulent pas risquer de concéder la nulle.)

À partir d’ici, la possibilité pour le Roi noir de revenir à chaque fois en arrière ne sera plus systématiquement notée pour ne pas alourdir le texte. A l’évidence, il est de l’intérêt des Noirs de ne pas provoquer prématurément une triple répétition de la position sur l’échiquier, qui serait synonyme de partie nulle (voir la fin de l’article).

7.Ce7+! (Attention ! Après 7.Ch6+?? Rf4, les Blancs ne peuvent plus donner d’échec au Roi noir et perdent l’initiative !)
7…Rf4

8.Cg6+ (Le placement du Cavalier en g6 aura son importance plus tard.)
8…Re3

(Si 8…Rf3 9.Ch4+ Re3 et les Noirs jouent la ligne principale avec un coup de retard. Le placement du Cavalier en h4 aura son importance plus tard.)

9.Cc2+! (Attention ! Après 9.Cf5+?? Rd3, les Blancs ne peuvent plus donner d’échec au Roi noir et perdent l’initiative !)
9…Rd3
(9…Rf3 (si le Cavalier est resté en g6 comme noté plus haut) 10.Ch4+ Re3 et les Noirs jouent la ligne principale avec deux coups de retard.)
(9…Rf4 (si le Cavalier est resté en h4 comme noté plus haut) 10. Cg6+ et les Noirs jouent la ligne principale avec deux coups de retard s’ils ne veulent pas prématurément pas concéder la nulle.)

10.Cb4+ Rc3
11.Ca2+ Rb3
12.Cc1+ Rb4
13.Ca2+ Rb5

Voilà donc le joli parcours effectué par le Roi noir depuis la position de départ, harcelé par les Cavaliers blancs qui virevoltent autour de lui (Diagramme 1).

Diagramme 1 :
Parcours aller effectué par le Roi noir (ligne principale notée en gras), pour échapper aux échecs incessants des Cavaliers, parfaitement encadré par les Tours et le Roi blanc.

N’est-ce pas magnifique ?
C’était annoncé dans le titre : William Shinkman est un artiste !

14.Cc3+
Le Roi noir n’a cette fois plus le choix entre deux coups !

Le Roi noir va donc devoir refaire ce parcours en sens inverse pour fuir les échecs incessants des Cavaliers blancs (Diagramme 2a et 2b). Comme sur son parcours aller, il aura à chaque coup deux réponses possibles, avancer ou revenir en arrière. Ces petites allées et venues risqueraient de faire apparaître trois fois la même position (voir la fin de l’article).
Chaque possibilité pour le Roi noir de revenir en arrière ne sera pas notée ici pour ne pas alourdir le texte.

Diagramme 2a :
Parcours retour que va effectuer le Roi noir, s’il est auparavant passé directement de la case f4 à la case e3 à l’aller (ligne principale notée en gras). Le Cavalier blanc étant alors resté en g6 depuis le 8e coup, le Roi noir devra passer par la case f3** (voir Diagramme 2b).

Diagramme 2b :
** Si le Roi noir est auparavant passé par la case f3 avant de se rendre sur la case e3 à l’aller (variante notée entre parenthèses au 8e coup noir). Le Cavalier blanc étant alors resté en h4 depuis le 9e coup, le Roi noir devra passer directement à la case f4. Le coup de retard par rapport à la ligne principale de la variante à l’aller est alors compensé par le coup en moins au retour.

14…Rb4 (coup forcé)

Et les Cavaliers blancs continuent de harceler le Roi noir pour lui faire faire le parcours dans l’autre sens :

15.Ca2+ Rb3
16.Cc1+ Rc3
17.Ca2+ Rd3
18.Cb4+ Re3
19.Cc2+ Rf3 (il faut bien noter la position du Cavalier en c2 ! Celui-ci ne bougera plus à partir de ce 19e coup.)
(C’est ici que, si le Roi noir est auparavant passé par la case f3 avant de se rendre sur la case e3 à l’aller (variante notée entre parenthèses au 8e coup noir), le Cavalier blanc étant alors resté en h4 depuis le 9e coup et interdisant l’accès à la case f3, le Roi noir doit passer directement à la case f4 en jouant 20…Rf4 et rattrape la ligne principale et le coup de retard.)

20.Ch4+ Rf4
21.Cg6+ Rf5 (L’autre Cavalier blanc est toujours en c2.)
22.Ce7+ Rf6
23.Cg8+ Rf7
24.Ch6+ Re7
25.Cg8+ Rd7
26.Cf6+ Rc7

Après avoir effectué ce long trajet aller-retour et lorsque le Roi noir arrive de nouveau sur la case c7, les Blancs jouent Ce8+, forçant le malheureux monarque à recommencer le parcours. Même si cette fois-ci, il ne pourra pas le refaire dans son intégralité, car il sera stoppé en f3 par le Cavalier resté en c2 depuis le 19e coup (Diagramme 3).

La partie semble alors pouvoir durer éternellement, aucune pendule n’étant utilisée par les deux camps dans la résolution d’un problème !

Heureusement, les règles du jeu d’échecs prévoient une issue dans ce cas.
La partie peut être est déclarée nulle par ces deux règles qui sont rappelées à la fin de cet article :
– La triple répétition de la position ;
– Les 50 coups achevés sans mouvement de pion ni aucune prise.

Laquelle devra être appliquée dans ce cas ?

Diagramme 3 :
Chemin à parcourir pour le deuxième passage aller par le Roi noir.

Le Cavalier blanc continue donc à harceler le Roi noir en attendant l’application de l’une des deux règles permettant de réclamer la partie nulle :

27.Ce8+ Rd7 (coup forcé)
28.Cf6+ Re7
29.Cg8+ Rf7
30.Ch6+ Rf6
31.Cg8+ Rf5
32.Ce7+ Rf4
33.Cg6+ Rf3 (L’autre Cavalier blanc est toujours en c2.)
34.Ch4+

Le Roi noir n’a cette fois plus de choix entre deux coups puisque le Cavalier blanc en c2 contrôle la case e3 !

Il se prépare donc à rebrousser chemin sur ce parcours, tronqué cette-fois ci, puisque le Cavalier blanc établi en c2 ne bouge plus et verrouille le passage en contrôlant la case e2 (diagramme 4).

Diagramme 4 :
Chemin que s’apprête à parcourir le Roi noir pour le deuxième passage retour.

34…Rf4 (coup forcé)
35.Cg6+ (L’autre Cavalier blanc est toujours en c2.)

Mais, avec ce 35e coup des Blancs, la même position vient d’apparaître pour la troisième fois sur l’échiquier.
Car depuis le 20e coup, le Cavalier blanc initialement placé en a1 est toujours en c2, et seuls le Roi noir et le Cavalier blanc initialement placé en f6 sont en mouvement sur l’échiquier. Il a donc suffi d’attendre que la position atteinte au 21e coup apparaisse encore deux fois de plus sur l’échiquier, au 33e et au 35e coup (coups notés en bleu dans le texte).

Conclusion

Les Blancs évitent donc la défaite en obtenant la partie nulle au 35e coup, grâce à l’application de la règle de la triple répétition de la position, dans l’hypothèse étudiée ci dessus, où le Roi noir, lorsqu’il a le choix entre plusieurs coups, choisit toujours d’avancer et renonce à revenir dans la position du coup immédiatement précédent, sauf lorsqu’il y est contraint par un coup forcé, c’est-à-dire suit la ligne principale notée en gras dans le texte (voir la fin de l’article).
(½-½)

(Vous pouvez faire défiler les coups sur l’échiquier ci dessous.)

Mais…

Que se passe-t-il si le Roi noir, très malin traîne des pieds durant sa promenade forcée, en revenant sans cesse sur ses pas, tout en essayant d’éviter de répéter prématurément trois fois la même position ?

Pour simplifier, seules les cases empruntées par le Roi noir sont notées ci dessous. Et les cases traversées par le Roi après l’établissement définitif du Cavalier blanc sur la case c2 sont marqués en gras.

Le parcours linéaire direct de la ligne principale décrite précédemment, qui mène à une triple répétition de la position au 35e coup, surlignée en bleu, peut donc être notée ainsi :

c7-d7-e7-f7-f6-f5-f4-e3-d3-c3-b3-b4-b5-b4-b3-c3-d3-e3-f3-f4-f5-f6-f7-e7-d7-c7-d7-e7-f7-f6-f5-f4-f3-f4

Voici une autre variante du parcours (parmi d’autres) que pourrait effectuer le Roi noir, en intercalant un maximum de petits aller-retours, notés en rouge :

c7-d7-c7-d7-e7-f7-e7-f7-f6-f5-f6-f5-f4-e3-d3-c3-b3-b4-b5-b4-b3-c3-d3-e3-f3-f4-f3-f4-f5-f6-f5-f6-f7-e7-f7-e7d7-c7-d7-c7d7

Dans cette variante, le Roi noir peut donc effectivement gagner six temps par de petits allers-retour avant que le Cavalier initialement en a1 s’installe définitivement en c2. Après, en revanche, il ne peut retarder que d’un temps l’apparition de la même position pour la troisième fois.
Cette autre variante du parcours mène donc aussi à une triple répétition de la position, surlignée en bleu, mais au 42e coup, cette fois-ci.

La règle des 50 coups achevés sans mouvement de pion ni aucune prise n’a donc pas l’occasion d’être appliquée dans la résolution de ce problème d’échec.

Bien-sûr, cet article n’a pas la prétention d’explorer exhaustivement toutes les variantes, juste d’évoquer la belle complexité de ce problème.

Et…

Si vous avez lu cet article jusqu’au bout, c’est que vous avez sans doute été fasciné autant que moi par ce problème d’échecs extraordinaire. La beauté de la géométrie, la précision des coups et cette touche d’humour qui accompagne ce long périple forcé du malheureux monarque noir sont assurément le fruit d’un esprit génial et hors norme. Celui du « magicien de Grand Rapids ». Bravo l’artiste !

Jean-Étienne Haeuser


Petit rappel précis des deux règles évoquées dans cet article :

Pour mettre un terme à une partie qui pourrait durer éternellement à cause de ce qu’on appelle communément les « répétitions de coups », il existe deux règles du jeu d’échecs qui méritent d’être précisées, principalement à l’attention des joueurs amateurs ou débutants :

– La triple répétition de la position ;
– Les 50 coups achevés sans mouvement de pion ni aucune prise.

La règle de la partie nulle par triple répétition de la position

9.2. La partie est nulle, sur une demande correcte du joueur ou de la joueuse ayant le trait, lorsque la même position, pour la troisième fois au moins (pas nécessairement par une répétition de coups) :
9.2.1. est sur le point d’apparaître, si il ou elle indique d’abord son coup, qui ne peut plus être changé, en l’écrivant sur sa feuille de partie en papier ou en le notant sur sa feuille de partie électronique et déclare à l’arbitre son intention de jouer ce coup, ou
9.2.2. vient d’apparaître et que le joueur ou la joueuse réclamant la nulle a le trait.
9.2.3. Les positions sont considérées comme identiques, si et seulement si, la même personne a le trait, les pièces de même nature et de même couleur occupent les mêmes cases et les coups possibles de toutes les pièces des deux adversaires sont les mêmes. Par conséquent, les positions sont différentes, si :
9.2.3.1. Au début de la séquence, un pion pouvait être pris en passant ;
9.2.3.2. Un Roi avait le droit de roquer avec une Tour qui n’avait pas bougé, mais l’a perdu après avoir bougé. Le droit de roquer n’est perdu qu’après le déplacement du Roi ou de la Tour.

La règle des 50 coups achevés sans mouvement de pion ni aucune prise

9.3. La partie est nulle, sur une demande correcte du joueur/de la joueuse ayant le trait, si :
9.3.1. il ou elle indique son coup, qui ne peut être changé, en l’écrivant sur sa feuille de partie en papier ou en le notant sur sa feuille de partie électronique et déclare à l’arbitre son intention de jouer ce coup ayant pour conséquence que les 50 derniers coups ont été joués par chacun des deux adversaires sans mouvement de pion ni aucune prise, ou
9.3.2. les 50 derniers coups ont été achevés par chacun des deux adversaires sans mouvement de pion ni aucune prise.

Extraits du chapitre 9 du Livre de l’Arbitre, édité par la DNA (Direction Nationale de l’Arbitrage) de la FFE (Fédération Française des Échecs), reprenant les règles dictées par la FIDÉ (Fédération Internationale Des Échecs).


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