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Strike the Bell

Strike the Bell

C’est une chanson de marins du temps de la Marine à Voiles*. Tout le monde prie pour que le quartier-maître sonne la cloche qui indique le changement d’équipe. Absolument tout le monde, le mousse mort de peur dans les haubans, le timonier qui s’agrippe à la barre de ses doigts gelés, les gars sur le pont alarmés par le coup de vent qui s’annonce. Tout le monde ! Et le quartier-maître ne sonne jamais la cloche.

Certains joueurs d’échecs en tournoi, quand ils sont en grande difficulté, comme les gabiers de l’ancien temps, renoncent à faire des plans et attendent simplement un événement miraculeux qui les délivrera de l’enfer. Un gypaète barbu voleur d’enfants qui fera son entrée dans la salle de jeu et enlèvera le gamin de huit ans qui ridiculise leur Sicilienne, un portable malicieux qui sonnera dans la poche de l’adversaire ou l’irruption de l’adjudant-chef des pompiers qui annoncera d’une voix débonnaire qu’il y a le feu.

Rien de tout cela ne s’est produit ce dimanche 17 novembre 2024. Et même si nos adversaires de l’USB (de gros Elos !) ont dominé toutes leurs parties, les joueurs de l’équipe Échiquier Créonnais 5 ont tenté de trouver des solutions jusqu’au bout, sans jamais se résigner à la défaite.

Rémy, comme moi, a affronté avec les Blancs une Sicilienne Rossolimo. Son adversaire, en prenant avec un pion de l’aile, a rapproché un pion du centre. Le mien a préféré prendre avec le pion de la Dame pour ouvrir une colonne intéressante. Le résultat a été le même : Deux victoires pour les Noirs.
0-2.

Vincent et Eliote jouaient avec les Noirs. Vincent s’est lancé dans une Défense Française. Et son Roi s’est rapidement trouvé coupé du secours de ses pièces. Eliote, lui, a joué une Est-Indienne et n’a pas réussi à attaquer le centre blanc. Deux victoires pour les Blancs.
0-4.

Quant à Jean-Guy, sa partie du pion-Dame aurait mérité un meilleur sort.
0-5.

Vous vous êtes bien battus, les futurs Carlsen !
Certes, la victoire n’était pas au rendez-vous cette fois-ci. Mais ce n’est pas grave.

Je compte sur vous pour la prochaine ronde !

Jean-Michel Labourdique
Capitaine de l’équipe Échiquier Créonnais 5

Rencontre du 17/11/2024, Nouvelle-Aquitaine Régionale 1, Groupe 7 :
Échiquier Créonnais 5 – Union St Bruno Bordeaux Échecs 4 : 0-5


Prochaine rencontre

La prochaine rencontre de l’équipe Échiquier Créonnais 5, dans le Championnat Interclubs de Nouvelle-Aquitaine Régionale 1, Groupe 7, aura lieu le dimanche 8 décembre 2024 dans les locaux de l’Échiquier Tressois. L’équipe Échiquier Créonnais 5 sera opposée à l’équipe Échiquier Tressois 3.


(*) Strike the Bell est une chanson traditionnelle de marins, probablement écrite dans un port de la Nouvelle-Angleterre vers 1850.
Voici les paroles du refrain :
« Strike the bell second mate, let us go below;
Look well to windward you can see it’s gonna blow;
Look at the glass, you can see it has fell,
Oh we wish that you would hurry up and strike, strike the bell. »
Ces paroles peuvent être traduites ainsi :
« Sonne la cloche, second maître, qu’on aille se coucher ;
Regarde bien au vent, tu peux voir que ça va souffler ;
Regarde le baromètre, tu peux voir voir qu’il a chuté,
Oh, comme on aimerait que tu te dépêches de frapper, frapper sur la cloche. »


Hans Fahrni – Mat en 8 coups

Hans Fahrni – Mat en 8 coups

Hans Fahrni est né le 1er octobre 1874 à Prague. Il joue de la flûte et des échecs depuis son plus jeune âge. Il a connu ses premiers succès aux échecs en Suisse. Son frère, Paul Fahrni, a d’ailleurs été Champion de Suisse des échecs, ex-aequo avec Oscar Corrodi en 1892.

Il va ensuite émigrer en Allemagne.

Après un apprentissage de photographe interrompu et une maladie, il est renvoyé de la légion étrangère. C’est alors le véritable début de sa carrière de joueur d’échecs.

En 1904, il devient champion de la Fédération Allemande des Échecs.

Hans Fahrni, premier joueur d’échecs professionnel suisse

Hans Fahrni en 1905

En 1908, il remporte ses premiers grands tournois. En 1909, Hans Fahrni gagne le tournoi de Munich, devant Savielly Tartakower, Semyon Alapin et Rudolf Spielmann.

Mais c’est en 1911 qu’il célèbre son plus grand succès en remportant le tournoi de maîtres à San Remo, devant Lowtzky, Forgacs, Kostić, Przepiórka, Gunsberg et Réti.
La même année, il établit à Munich un record du monde en affrontant plus de cent joueurs en partie simultanée.

Son meilleur score a été évalué en décembre 1906 à 2557 points Elo historiques. Il a atteint le 20e rang du classement mondial, avec un score légèrement inférieur, en janvier 1917.

Théoricien et compositeur de problèmes

Le déclenchement de la Première Guerre Mondiale ruine son existence. En 1916, Hans Fahrni est traité pour la première fois pour des troubles liés à l’anxiété et interné dans un hôpital psychiatrique. Mais il parvient tout de même à publier son premier ouvrage : La Finale aux Échecs (« Das Endspiel im Schach », Leibzig, 1917).

Parce qu’il est alors considéré comme dangereux, Hans Fahrni est expulsé d’Allemagne vers la Suisse et hospitalisé à la clinique psychiatrique de Waldau près de Berne. Après une amélioration de son état, il participe à des tournois dans toute la Suisse. Mais son état s’aggrave à nouveau en 1921. Il a des hallucinations qui le conduiront à être à nouveau interné à la clinique de Waldau.

Hans Fahrni s’occupe alors intensément d’échecs artistiques. Il occupe son temps à publier des articles sur les échecs dans les journaux ou pour des magazines spécialisés. Il est le premier compositeur suisse à réaliser plus de 150 études assez proches de positions issues de parties réelles, dont 83 avec le Néerlandais Johannes Willem Keemink*.

En mai 1922, Hans Fahrni publie le traité La Défense Alekhine (première monographie sur ce thème, « Die Aljechin-Verteidigung, eine schachtheoretische Analyse », Berne, 1922).

Il donne des leçons d’échecs en privé, et a donc un peu d’argent en poche. À la clinique de Waldau, il joue aussi régulièrement avec son médecin et affirme que le docteur ne supporte pas de perdre. Il est aussi parfois autorisé à participer à des tournois à l’étranger, comme celui de 1925 à Vienne.

Une fin de vie entre art et folie

Hans Fahrni se consacre également beaucoup à l’art, à la clinique de Waldau. À partir de 1921, il réalise de nombreux dessins qu’il signe « H. F, Maître d’échecs ».

Alors qu’il séjourne dans un hôtel à Zurich pendant un tournoi, il est remarqué par son excentricité. Il achète plusieurs kilos de sucre en morceaux, qu’il arrose avec de l’eau de Cologne et qu’il jette dans la rue. Le contenu de sa valise s’envole alors par la fenêtre de sa chambre d’hôtel, suivi des meubles.

Hans Fahrni reste violent jusqu’à la fin de sa vie et meurt le 28 mai 1939 à la clinique de Waldau, à Ostermundigen près de Berne, d’une embolie pulmonaire.

Le problème

Dans ce problème publié en 1923, les Blancs ont le trait et matent en 8 coups.

À vous de jouer !


Les autres problèmes publiés sur notre site


La solution

La solution sera publiée ici prochainement.

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    *) Johannes Willem Keemink

    (Pays-Bas, 22/04/1900 – 02/02/1984)
    On ne sait pas grand chose de ce compositeur qui a joué un match avec M. Euwe en 1920.
    Cependant, il a laissé des études d’échecs composées en coopération avec Hans Fahrni, qui ont été publiées dans ce livre : « Het Eindspel, Handleiding voor Schakers door Hans Fahrni & J. W. Keemink Jr. » (G. B. van Goor, Zonen Gouda, 1928).


    Sources :

    Der letzte Kontinent  (Limmat Verlag, Zürich, 1997). Sous-titre : Bericht einer Reise zwischen Kunst und Wahn

    https://en.wikipedia.org/wiki/Hans_Fahrni

    https://de.wikipedia.org/wiki/Hans_Fahrni

    https://sgriehen.ch/das-tragische-leben-von-hans-fahrni-dem-ersten-schweizer-schachprofi/


    Chez les Cheminots

    Chez les Cheminots

    « Je suis pris dans un piège, le piège intemporel que les gares nous tendent immanquablement. Une fine poussière de charbon flotte encore dans l’air autour des gares tant d’années après que les lignes ont toutes été électrifiées ».
    J’ai pensé à ces lignes d’Italo Calvino en entrant dans la salle de jeu de l’ASPOM, qui est aussi la cantine des cheminots de Bordeaux, coincée entre la rue de l’Atelier et la rue de la Compagnie du Midi. Aux murs, de belles photos décrivent les grandes heures du syndicalisme, de la résistance, des grèves de 1947. Non loin, quatre citernes gigantesques, perchées sur une maçonnerie du Second Empire, rappellent que les locomotives roulaient au charbon au temps de Napoléon III.

    Dès l’entrée, un flipper des années 50 donne le la : « Lethal Combat ». Quelle arme mortelle devrai-je utiliser pendant ces trois jours de combat ? L’Espagnole ? La Sicilienne ? Le Gambit Owen ?

    Je feuillette les livres de la petite bibliothèque près de la buvette, magnifiquement achalandée par les cheminots. Je trouve un ouvrage sur la Grèce Antique, superbement illustré. Je l’ouvre au hasard, espérant trouver, comme les Grecs à Delphes, un oracle. Je tombe sur une biographie de Périclès : « On ne pouvait rester insensible à son visage empreint de noble gravité, tempéré par un fin sourire. »

    Voilà la clé d’une victoire glorieuse, comme à Salamine ! Jean-Michel « pokerface » Labourdique. Leitmotiv : n’offrir à mes adversaires qu’un visage imperturbable, impénétrable. Ne parler, rarement, que par litotes. N’être excessif que dans la retenue.

    Les copains sont arrivés, et mes résolutions en ont pris un coup.

    Résumons, pour chaque copain de Créon, en quelques lignes, ces trois jours de tournoi.

    Faustin a montré sa virtuosité en finale, avec des mats rapides et sobres. Il était content de son tournoi, une préparation pour les compétitions futures.

    Maxime était lui aussi satisfait de son tournoi. Il a démontré qu’il était bien un joueur d’attaque, capable de beaux sacrifices sur le roque adverse.

    Emma, comme ses camarades, a montré le sérieux d’une vraie championne. Une double championne d’ailleurs, puisqu’elle a obtenu un congé de l’arbitre, pour aller disputer une partie de basket à l’autre bout de Bordeaux pendant la ronde 2, avant de revenir pour la ronde 3 et gagner.

    Wesley, en bon professeur, a montré à ses élèves du samedi qu’il pratiquait ce qu’il enseignait, sacrifiant sa tour sur le roque adverse pour mettre à sa merci le Roi ennemi.

    Enfin, j’ai essayé d’obtenir de Jean-Philippe quelques informations sur son jeu, mais il a haussé les épaules. « Parle de ce qui est important : le Far Breton ». La cuisinière du Far, qui tenait la buvette, l’écoutait, radieuse. Nous avons alors entamé une longue conversation gastronomique qui s’est conclue avec la recette du Pot-au-Feu d’Hélène Darroze et – je dois mettre des majuscules – l’Os à Moelle. La Dame de Fer sera peut être oubliée par l’Histoire, mais je n’oublierai jamais la Dame du Far. Je suis parti jouer la ronde suivante en rêvant d’Os à Moelle, malgré ce que j’avais avalé, et c’est la faim au ventre que je me suis assis devant l’échiquier. C’est pour ça que j’ai perdu. J’avais faim.

    A bientôt, les futurs Carlsen ! Mangez des pâtes !

    Jean-Michel Labourdique

    8e Open Jean Mandouze, Bordeaux ASPOM Échecs, du 9 au 11 novembre 2024

    ClassementGrille américaine


    Les Divergents

    Les Divergents

    Amédée Domenech, célèbre pilier de l’équipe de France de rugby des années 50, classait les joueurs en deux catégories : ceux qui déménagent les pianos (les avants) et ceux qui en jouent (les trois-quarts). Ernest Hemingway, lui, classait les toreros en deux camps antagonistes : les « cyniques », qui se considèrent comme des professionnels du spectacle, et les « dévots », qui se voient comme des artistes.

    Dans ce monde bizarre, où la mode internationale est d’enfermer les gens dans des petites cases, certains joueurs d’échecs ne font pas exception. Déjà, en son temps, Bobby Fischer avait proposé un classement simple : d’un côté les poules mouillées qui jouent 1.d4, et de l’autre côté les vrais joueurs. Mais Fischer, comme la plupart des génies, a dit beaucoup de bêtises.

    Je crois que les joueurs d’échecs sont des Divergents. Je fais là un clin d’œil aux jeunes du club, qui aiment la même science-fiction que moi et qui ont lu la trilogie de Veronica Roth ou vu son adaptation au cinéma. Comme mademoiselle Prior dans le film, les vrais joueurs ne rentrent dans aucune case.

    Paisibles joueurs d’Anglaise (comme Emma quand elle a les Blancs), ils deviennent des inconditionnels de l’attaque dans la Sicilienne (comme Emma quand elle a les Noirs). Positionnels quand ils jouent contre des tacticiens (comme Wesley, l’auteur de la pseudo-Rossolimo), ils deviennent tacticiens quand ils jouent contre des positionnels (quand Wesley affronte l’Anglaise d’Emma, par exemple).

    Certains, iconoclastes et révolutionnaires comme pouvait l’être Fischer, leur Dieu, s’assagissent, achètent des cravates sobres et passent les concours d’arbitres de la FFE. Etc, etc, etc. Tous des êtres humains parfaits, inclassables, capables de faire un joyeux pied-de-nez aux algorithmes bêtes.

    En conclusion, quelques vers d’un poème de Juan Goytisolo :

    Erase una vez
    Un lobito bueno
    Al que maltrataban
    Todos los corderos.
    Y habia también
    Un principe malo
    Una bruja hermosa
    Y un pirate honrado.

    (Il était une fois un gentil loup torturé par tous les agneaux. Il y avait aussi un prince méchant, une chouette sorcière et un pirate honorable.)

    Vive les Divergents !

    A bientôt, les futurs Carlsen ! Mangez des pâtes !

    Jean-Michel Labourdique

    Un gorille dans les chiqueros

    Un gorille dans les chiqueros

    C’est un dessin de Chaval (1915-1968), réjouissant et absurde. Des banderilleros et des matadors épouvantés prennent la fuite, coudes au corps : ce n’est pas un taureau de combat qui est sorti du toril, mais un impressionnant gorille.

    Aux échecs, la même épouvante saisit parfois le joueur émotif, quand l’adversaire fait jaillir sur l’échiquier un monstre bizarre inconnu au bataillon des ouvertures.

    Que dire de la pseudo-Rossolimo ?

    À la fin du règne de Louis XIV, un botaniste au nom prédestiné, M. Frézier, croisa avec les fraises de Virginie du potager de Versailles, minuscules mais délicieuses, quelques grosses fraises chiliennes insipides. Il en résulta un hybride énorme et succulent, dont nous mangeons aujourd’hui les descendants.

    Wesley a réussi une hybridation à la Frézier, en croisant la Rossolimo à l’Attaque Grand Prix, écrasant ainsi dans l’œuf les Siciliennes adverses. Et ça marche ! C’est la pseudo-Rossolimo, qui transforme le venin de la Najdorf en lait en poudre.

    En croisant un peu de Sicilienne et un peu d’Ouest-Indienne, j’ai essayé moi aussi une hybridation-miracle face à la pseudo-Rossolimo. Mais cette tentative de croisement fécond devait moins à Frézier qu’à Pierre Dac, qui affirmait qu’en mariant un loup avec un phoque, on obtenait un loup-phoque. Ce fut un échec.

    – Mais non, a dit Wesley, toujours positif. Elle se joue, ta position !

    – Bof, j’ai dit.

    – Elle se joue, je peux faire un cours là-dessus, a-t-il dit, du ton qu’emploie Philippe de Nevers quand il propose au Chevalier de Lagardère : « Si vous avez cinq minutes, je vous enseigne les secrets de ma botte ». OK, Wesley.

    À bientôt, les futurs Carlsen ! Mangez des pâtes !

    Jean-Michel Labourdique

    Une Nuit à l’Opéra

    Une Nuit à l’Opéra

    C’est un film de 1935, qui accueille la joyeuse bande des Marx Brothers. Groucho, Harpo, Chico et une douzaine de leurs copains s’entassent dans une petite cabine de bateau dans une scène délirante.

    Réunies par les hasards du calendrier des compétitions interclubs, les équipes Créon 2, Créon 3, Créon 4 et Créon 5 se sont affrontées en division Régionale ce dimanche 13 octobre 2024, partageant leurs locaux exigus avec les huit camarades de Nationale 3 qui accueillaient l’équipe de Lesparre. Nous avons rejoué Une Nuit à l’Opéra. Que de joueurs réunis ! Il y en avait une belle moisson, ce qui est normal dans la rue du docteur Fauché.

    Dans les plans de table, avant les mariages, les futurs époux font gaffe à ne pas juxtaposer tatie Marie-José et cousine Nicole, ni oncle Philippe et oncle Jules. Là, un sort aléatoire jetait les néophytes de Créon 5 contre les guerriers de Créon 4 bourrés d’expérience, dans la promiscuité suante et toussante, mais bienveillante, de notre cabine de bateau.

    Eh bien, les joueurs de Créon 5 ont fait mieux que se défendre !

    À l’échiquier 1, Léo, le plus sympa des étudiants en médecine, remplaçait au pied levé un joueur absent. Comme il était à roques opposé, j’ai vu dans ce calembour du Destin un oracle, et j’ai pensé que nous aurions une belle partie d’attaque, chaque Roi blotti, comme un boxeur, dans l’angle opposé du ring. Erreur ! Léo a joué une Défense Française plus compliquée que la disposition des osselets du métatarse, avant de perdre face à Sylvain.

    À l’échiquier 2, Fabrice avait trois pions pour la pièce, et mon petit Fou de plus n’a servi à rien face à la charge de ses fantassins.

    À l’échiquier 3, Eliote, dans une partie fermée, a réussi un beau match nul face à Jean.

    Enfin, aux échiquiers 4 et 5, pour leurs premières armes en Régionale, Rémi et Hugo ont bien lutté face à Liam et Ulysse. Bravo à eux ! Mais Liam et Ulysse ont joué tous les deux l’Ouverture des 4 Cavaliers, dont Wesley leur a montré les finesses ! C’est une ouverture simplissime mais très efficace, qui a fini par leur donner la victoire.

    Pendant ce temps, Créon 2 affrontait Créon 3. Jean-Etienne, pour son retour à la compétition, face à Xavier, a, de son propre aveu, »perdu la bataille du Centre ». Si Mani, Timothée et Erwann ont gagné, Gauthier n’a pas réussi à faire tomber Frédéric, qui a joué une Défense Française. Gauthier lui a opposé la variante Tarrasch, ce qui était malin, mais Frédéric a su trouver la réponse adaptée.

    En Nationale 3, la partie de la journée ! Emma a donné la victoire à Créon face à Lesparre, grâce à un lumineux sacrifice de Dame qui a sidéré son adversaire, qui a abandonné aussitôt. La seule victoire, dans un océan de parties nulles. Bravo Emma !

    A bientôt, les futurs Carlsen ! Mangez des pâtes !

    Jean-Michel Labourdique
    Capitaine de l’équipe Échiquier Créonnais 5


    Rencontres du 13/10/2024
    Nouvelle-Aquitaine Régionale 1, Groupe 6 :
    Créon 2 – Créon 3 : 3-2
    Nouvelle-Aquitaine Régionale 1, Groupe 7 :
    Créon 4 – Créon 5 : 4-0
    Nationale 3, Groupe 4 :
    Créon – Lesparre-Médoc 2 : 1-0


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